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Le Réseau regroupe des étudiants, des diplômés et des professeurs de l'UQAM. Un comité organise une variété d'activités en lien aux débouchés professionnels dans le domaine de l'histoire ainsi que des activités de réseautage.

jeudi 16 avril 2009

Compte-rendu de la 10e Journée du Réseau Histoire

Les membres du comité du Réseau Histoire vous ont préparé de courts résumés des conférences de la Journée du Réseau Histoire qui s'est déroulée le 18 février 2009. N'hésitez pas à écrire vos commentaires!

Nous vous invitons aussi à visionner le document d’accompagnement de la Journée du Réseau Histoire 2009 : www.reseauhistoire.uqam.ca (voir l’onglet de droite). Vous y trouverez des renseignements sur les conférenciers, des témoignages de diplômés et bien plus!

Merci à aux commanditaires, aux conférenciers et aux membres du comité organisateur!

Conférence de Vincent Duhaime par Marie-Claude Lamothe

C’est avec beaucoup d’enthousiasme que Vincent Duhaime est venu témoigner de son expérience professionnelle lors de la Journée du Réseau Histoire. Ayant complété un BAC et une maîtrise en Histoire à l’Université de Montréal, Vincent ne savait quelle direction prendre à sa sortie. Il s’inscrit donc au doctorat en histoire, mais sa candidature est refusée. Qu’à cela ne tienne, notre conférencier comprend aujourd’hui que cet échec est la meilleure chose qui lui soit arrivée, l’obligeant à affronter la crainte de bien des finissants en histoire : quoi faire sur le marché du travail? Vincent obtient finalement un emploi de rédacteur de nouvelles internationales et de recherchiste à LCN et TVA, où il montera les échelons un à un pendant près de quatre ans. Mais cette incursion dans le milieu journalistique lui révèle que le monde des médias interfère avec ses propres valeurs. La tendance au sensationnalisme et au travail vite fait finit par le convaincre d’effectuer un virage professionnel. Vincent a d’ailleurs insisté sur la nécessité d’essayer plusieurs emplois pour trouver sa place, tout en demeurant intègre. La clé du bonheur réside dans un emploi qui nous passionne. C’est pourquoi il s’oriente alors vers l’enseignement de l’histoire au collégial. Après avoir donné quelques charges de cours dans divers collèges montréalais, Vincent constate qu’il apprécie le contact auprès des jeunes et que leur curiosité le motive jour après jour. Vincent a enfin trouvé sa voie et occupe maintenant un poste d’enseignant en histoire à plein temps au Collège Lionel-Groulx. Pour pratiquer cette profession, Vincent indique qu’il faut constamment se renouveler pour éviter de tomber dans la routine et trouver de nouveaux moyens pour attirer l’attention des étudiants. Cet emploi l’a appelé à se référer à ses cours universitaires, ainsi qu’à approfondir certains courants survolés lors de son cursus. Il conseille donc de conserver tous les livres, les notes, de même que les plans de cours des professeurs sur lesquels se retrouve souvent une bibliographie exhaustive des plus utiles. Les rumeurs concernant l’ouverture du secteur de l’enseignement une fois les baby-boomers retraités s’avèrent plus ou moins véridiques. En effet, des postes se libéreront dans les deux ou trois prochaines années, mais selon Vincent, ça prendra peu de temps avant de tous les combler. Pour se démarquer, il suggère de faire mention de toutes expériences auprès des jeunes dans le C.V. et d’agir à titre de moniteur d’atelier à la maîtrise pour se retrouver en bonne position lors de l’application dans un collège. Les formations en pédagogie ne peuvent pas nuire, mais l’expérience est un réel atout. Il faut se créer un réseau de contacts, profiter de chaque opportunité pour se faire connaître et se forger une place dans ce milieu compétitif. En plus de sa tâche d’enseignement, Vincent se consacre à l’organisation d’un voyage culturel en Europe avec les étudiants, à l’élaboration d’un futur programme spécialisé en histoire à son collège et à la rédaction d’un manuel d’histoire pour le cours Initiation à l’histoire de la civilisation occidentale. Son implication témoigne de la passion avec laquelle Vincent exerce son métier d’enseignant.

Suggestions pour en savoir plus :
Association des professeures et professeurs d’histoire des collèges du Québec, [En ligne], http://cgi.cvm.qc.ca/APHCQ/

L’histoire, [En ligne], http://www.histoire.presse.fr/

BONNECHÈRE, Pierre. Profession historien, Montréal, PUM, 2008.

PRATTE, André. Les oiseaux de malheur. Essai sur les médias d’aujourd’hui, Montréal, VLB, 2000.


Conférence d’Alain Fréchette par Joëlle Thérien

Alors qu’il étudiait en histoire à l’UQAM, Alain Fréchette travailla comme guide-interprète au Musée Stewart ce qui l’amena à travailler avec les enfants. Il mentionne que plusieurs d’entre-eux sont curieux et attentifs aux propos d’un guide déguisé en costume d’époque. Cependant, cette profession, bien que passionnante, est exigeante, car il est nécessaire de s’adapter constamment au type de public. Par exemple, les guides avaient l’habitude de se présenter aux jeunes comme étant leurs ancêtres. Or, lorsqu’un groupe d’étudiants d’une école de Montréal Nord se présente, le guide doit adapter son discours habituel pour des gens qui sont en majorité issue de l’immigration récente. Pour ce faire, dans ce cas précis, monsieur Fréchette décida de parler de l’esclavage lors du régime français. Autre défi lié à l’emploi de guide : celui-ci ne dispose d’à peine dix minutes pour captiver l’attention de son public et lui faire retenir quelques points importants dans son discours. Durant sa conférence, il parla aussi de la reconstitution comme moyen de comprendre l’histoire. En effet, auparavant, tous les vêtements étant fait en laine, les personnes qui y étaient allergiques n’avaient pas d’autres alternatives puisque le coton était très dispendieux à l’époque. Présentement, Alain Fréchette complète un bac en enseignement de l’univers social au secondaire tout en travaillant comme guide au musée McCord.


Conférence de Chantal Lacoste par Maryse Bédard

Après avoir terminé son baccalauréat en histoire à l’UQAM, Chantale Lacoste s’est dirigée vers la maîtrise en histoire, profil appliqué, ce qui lui permit de réaliser un stage au musée Pointe-à-Callière. Elle travaillera donc sur l’exposition 1837-1838 Rébellions — Patriotes versus Loyaux. Elle obtiendra, par la suite, un emploi au Moulin Légaré à Saint-Eustache où elle réalisera la nouvelle exposition sur les Patriotes. Un contrat en entraînant un autre, Chantale n’a pas cessé de travailler depuis. La scénarisation des expositions étant souvent donnée à contrat par les musées aux entreprises privées, les contacts professionnels sont très importants dans ce domaine. Il faut donc se faire connaître et il ne faut surtout pas hésiter à aller cogner aux portes des entreprises pour offrir nos services. La société des musées québécois offre également diverses formations permettant de se familiariser avec le milieu muséal qui peuvent être très utiles. De son côté, Chantale poursuit parallèlement des études aux HEC dans le but d’acquérir de nouvelles habiletés qui lui permettront éventuellement de pouvoir gérer un musée. Elle conseille vivement aux étudiants en histoire qui se cherchent un emploi dans ce domaine de consulter régulièrement le site de la Société des musées québécois dans la section espace professionnelle ainsi que celui de Jeunesse Canada au travail.


Conférence de Cédric Champagne par David St-Germain

La conférence de Cédric Champagne a surtout porté sur le monde méconnu des archives. Il a d’abord parlé de son parcours qui l’a mené dans le domaine de l’archivistique. Le premier contact avec ce domaine fut plutôt néfaste et de courte durée. Pourtant, les circonstances ont fait que Cédric a eu un emploi d’été chez BAnQ et dans le domaine des archives. Cette situation lui a permis de changer sa perception sur ce milieu. À partir de cet emploi, il a décidé de suivre le certificat de Gestion de Documents et Archives de l’UQAM. Une fois la formation complétée, il a obtenu le poste de Directeur du Centre d’Archive de BAnQ à Sept-Îles. La deuxième partie de sa conférence porte sur les opportunités d’emploi en région. Dans sa conférence, Cédric n’a pas cessé d’affirmer que la principale raison pourquoi il a eu le poste malgré le fait qu’il avait peu d’expérience, était que celui-ci était situé en région. La compétition pour les postes est beaucoup moins grande que dans la région métropolitaine de Montréal. Il y a donc un avantage des emplois en région. Qui plus est, cet emploi lui a permis de toucher à tout et lui laisse beaucoup de place pour réaliser des projets. Cependant, il y a un désavantage majeur. Il s’agit de s’adapter au manque de commodités que les régions n’ont pas face à la métropole. Bref, la conférence fut instructive tant pour voir les variances inattendues d’un parcours de vie que pour considérer les emplois en région, qui sont souvent ignorés.


Conférence de Robert Laplante par Arlow Laliberté-Seyer

Dans le cadre de la Journée du Réseau Histoire, Robert Laplante a présenté une conférence relatant son parcours professionnel et ses impressions relatives à celui-ci. Titulaire d’un baccalauréat en histoire et d’une maîtrise en communication, il a entre autres montré les multiples orientations alternatives que pouvait prendre un diplômé en histoire. Parmi celles-ci, Robert Laplante insistait sur les possibilités de mettre sur pieds des projets originaux financés par l’État. L’importance est que ceux-ci ciblent certaines sphères de la société sujettes à l’investissement de fonds publics. Pour faire comprendre cette idée, il a expliqué comment il a monté un projet municipal de radiodiffusion s’adressant aux jeunes de quartiers montréalais défavorisés. Dans le même sens, il a obtenu un financement municipal pour développer le projet d’une émission radiophonique hebdomadaire relative au patrimoine historique de Montréal. Cette conférence fut particulièrement intéressante pour les étudiants qui purent y voir la preuve que la formation en histoire n’est pas à sens unique et donne les outils nécessaires pour entreprendre une carrière à la hauteur de ses ambitions.

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