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lundi 11 avril 2011

Compte-rendu des conférences et de la table ronde de La place de l'historien dans les productions médiatiques

Fort de nombreuses expériences au sein de l’univers médiatique, M. Bédard a insisté sur l’importance, pour l’historien au sein de productions médiatiques, de la communication afin de transmettre les compétences pour lesquelles il est recherché et qui font ses forces : pertinence, clarté et esprit de synthèse. Afin de parvenir à de tels objectifs, M. Bédard suggère une formation en communication plus affinée pour les étudiants en histoire. Il s’agit de développer les compétences nécessaires au rôle, parfois ingrat, de courroie de transmission entre le milieu de la recherche savante et celui des médias.


Se destinant d’abord à une carrière de journaliste sportif, Michel Vigneault s’est ensuite consacré à des études sur l’histoire du sport, domaine alors encore négligé par les historiens québécois. Parallèlement à son activité d’enseignement de l’histoire de l’activité physique, son doctorat en histoire du hockey lui a permis la collaboration à diverses productions médiatiques. M. Vigneault souligne que cette participation est le fruit de sa qualification précise et spécialisée ainsi que de démarches directes exercées envers les producteurs des productions susceptibles d’être intéressées par ses services de consultant.


Venu directement de Toronto, le producteur Christopher Gagosz a, quant à lui, amené les participants hors des sentiers battus, alors qu’il s’est livré à un cinglant laïus sur le monde de la production cinématographique, en portant un regard étranger à la discipline sur le travail de l’historien. Pour les participants, ce fut l’occasion d’entendre la parole peu accessible de quelqu’un qui représente le milieu employeur au sein de l’univers médiatique. Il fut notamment question des considérations et des réalités professionnelles particulières à ce milieu de travail. On en retient l’instabilité et la saturation d’un milieu desquelles l’historien peut tirer son épingle du jeu en exploitant sa capacité de synthèse.


Jean-Claude Robert a livré une brillante réflexion sur les caractéristiques des médias souvent contradictoires : puissance d’évocation, rapidité, superficialité, mais aussi large pénétration dans l’opinion publique et force de persuasion. À cet égard, la prise de parole de l’historien est importante. M. Robert a également traité de l’ouverture critique sur l’historiographie et du défi des histoires comparées au Canada.


Enfin, Jean Lévesque s’étant joint aux conférenciers à l’occasion de la table ronde a traité de certains défis posés par la collaboration avec des médias, dont l’absence de contrôle sur le sujet abordé et le manque d’intérêt parfois porté par l’historien sur l’objet. M. Lévesque souligne néanmoins l’intérêt que représente l’opportunité de relever des défis spécifiques, qui découlent souvent de la demande insatiable des médias pour l’anecdote.


Aussi variés que soient les parcours des participants, certains éléments se dégagent indubitablement : l’obligation pour l’historien de faire des compromis et de s’adapter, la valeur de l’esprit de synthèse, de la clarté et de la communication, la nécessité de faire soi-même des démarches auprès des potentiels employeurs.

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