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Le Réseau regroupe des étudiants, des diplômés et des professeurs de l'UQAM. Un comité organise une variété d'activités en lien aux débouchés professionnels dans le domaine de l'histoire ainsi que des activités de réseautage.

mercredi 10 février 2010

Publier en histoire

Le 9 février 2010, le Réseau Histoire a organisé une soirée-rencontre sur le thème de la publication. Les conférenciers : Gilles Herman, directeur des éditions du Septentrion, Yves Beauregard, directeur de la revue d’histoire Cap-aux-Diamants et Joanne Burgess, professeure au département d’histoire responsable de la maîtrise en histoire, profil histoire appliquée. Des membres du comité organisateur ont rapporté les grands traits de leur conférence.


Éditions du Septentrion

Par Katherine Riendeau, archiviste et diplômée du certificat en gestion des documents et des archives

Gilles Herman, directeur général des éditions du Septentrion, nous a donné un bon aperçu des qualités et de la formation nécessaire pour publier en histoire, tout en expliquant aux personnes présentes les emplois accessibles pour les diplômés au sein des maisons d’édition.

Afin de publier dans le domaine historique, il est important de détenir une formation générale reconnue, autrement dit, une formation universitaire. Monsieur Herman recommande de faire une maîtrise pour approfondir et explorer un sujet. Cela vous permettra de développer des habiletés de recherche, de synthèse et de rédaction, qualités appréciées en édition. De plus, il est important de maîtriser la langue écrite, de faire preuve d’ouverture d’esprit, de curiosité et de posséder une bonne culture générale. Aussi, de bonnes aptitudes en relations humaines faciliteront vos rapports avec les divers intervenants. De façon plus générale, pour travailler en édition, il est préférable de maîtriser les outils informatiques (suite bureautique, bases de données, logiciels de classement) et d’être prêt à travailler comme pigiste!

Selon monsieur Herman, les diplômés en histoire possèdent généralement la plupart des qualités requises pour travailler dans le domaine de l’édition. La lecture de manuscrits (thèses, romans historiques) est une activité possible pour les diplômés, tout comme la révision scientifique d’œuvres à paraître. Des emplois en recherche sont aussi en demande : agent de recherche ou chercheur en iconographie. Le premier constitue des dossiers sur différents sujets tandis que le second effectue les recherches d’images dans les centres d’archives, médiathèques et autres lieux afin d’illustrer les ouvrages. Les postes de chargés de projets sont aussi des emplois intéressants pour ceux qui désirent gérer toutes les étapes du projet c’est-à-dire de la réception du manuscrit jusqu’à la publication de l’œuvre.

En guise de conclusion, monsieur Herman donne quelques conseils aux futurs auteurs : occupez vos loisirs de façon constructive! Lisez ses ouvrages spécifiques en histoire, mais aussi les classiques de la littérature, participez aux congrès, allez voir les expositions, assistez aux événements culturels, aux lancements de livres et écrivez! Nul besoin d’attendre d’être publié par une grande maison d’édition, d’autres médias intéressants s’offrent à vous : blogues, revues spécialisées et journaux. Pour ceux qui désirent soumettre un manuscrit, il suggère de choisir son éditeur avec attention, il faut savoir vendre son projet, s’informer du lectorat et des aides à l’édition qu’il est possible d’obtenir (Programme d'aide à l'édition savante de la Fédération canadienne des sciences humaines, fonds d’aide à l’édition du Conseil international d’études canadiennes, universités). Pensez à soigner la présentation de votre manuscrit : choisissez une typographie simple et n’insérez que les tableaux qui sont vraiment nécessaires. Enfin, il faut envisager les médias électroniques comme une nouvelle avenue à envisager.


Liens intéressants :

· Fédération canadienne des sciences humaines
http://old.fedcan.ca/francais/aspp/about/

· Conseil international d'études canadiennes (CIEC)
http://www.iccs-ciec.ca/index_fr.asp

· Les éditions du Septentrion
http://www.septentrion.qc.ca/

· Les éditions Fides
http://www.fides.qc.ca/index.php

· Éditions Boréal
http://www.editionsboreal.qc.ca/fr-index.php

· Les Presses de l’Université Laval
http://www.pulaval.com/

· Les Presses de l’Université de Montréal
http://www.pum.umontreal.ca/

· Les Presses de l’Université du Québec
http://www.puq.uquebec.ca/fr/



Revue d’histoire Cap-Aux-Diamants

Par John Broucke, étudiant au baccalauréat en histoire à l’UQAM

La revue d’histoire Cap-Aux-Diamants est formée d’un comité de rédaction comptant sept personnes dont le directeur est Yves Beauregard. Créée il y a vingt-cinq ans en collaboration avec l’Université Laval, Cap-Aux-Diamants est une revue à but non lucratif destinée à la vulgarisation de l’histoire. Publiée quatre fois par année, la revue est thématique c’est-à-dire que les articles traitent d’un thème. Influencée par l’histoire sociale, la revue cherche à rejoindre un vaste public. Alors que les premiers numéros traitaient de l’histoire de la ville de Québec, depuis plusieurs années, les auteurs élargissent leurs horizons en parlant de sujets touchant différentes régions du Québec et en abordant des questions intellectuelles plus vastes.

Pour obtenir des contrats dans le domaine de la publication, monsieur Beauregard recommande d’avoir une bonne culture générale. Il explique que la revue fait appel à des pigistes pour la réalisation de ses articles et chroniques, mais que, puisque le cachet n’est pas élevé, il est essentiel pour ses historiens d’avoir une autre source de revenus. Monsieur Beauregard propose aussi aux étudiants d’écrire des comptes-rendus de livres pour la revue. Afin d’augmenter ses chances d’obtenir un emploi dans le domaine de la publication, il est recommandé d’avoir au moins une maîtrise. De plus, d’autres qualités sont recherchées chez un auteur œuvrant dans le domaine de la vulgarisation. Tout d’abord, il est nécessaire d’avoir une excellente maîtrise du français écrit. Une bonne méthodologie est aussi indispensable pour écrire dans une revue, ce qui mène à l’obligation de connaître les différents outils et lieux de recherches comme les archives gouvernementales, bibliothèques et autres. Ensuite, puisque la vulgarisation ne se fait pas sans image, une connaissance de l’iconographie et des endroits où il est possible de trouver des images est nécessaire. Enfin, pour percer dans le domaine de la publication, les historiens doivent aller de l’avant et proposer leurs services aux éditeurs et directeurs des revues.

Finalement, l’importance du Web dans le domaine de la publication est en pleine expansion. Par exemple, le site Internet de Cap-aux-Diamants propose à ses lecteurs des textes inédits, une banque d’images et bien plus encore. En ce sens, le site offre un complément d’information au contenu de la revue. Monsieur Beauregard fait appel à un webmaître ayant une bonne culture générale afin que le site Web soit efficace. La revue est donc portée vers l’avenir et cherche à se rapprocher des étudiants qui sont les auteurs de demain.

Le directeur de la revue Cap-aux-Diamants invite les étudiants à participer à un concours de rédaction. Pour obtenir plus de détails cliquer ici. Date limite : 1e septembre 2010.



L’éloge de la vulgarisation

Par Jean-David Lapointe, étudiant au baccalauréat en histoire à l’UQAM

Lors de sa conférence, Joanne Burgess, professeure responsable de la maîtrise en histoire appliquée, a vanté les mérites des textes de vulgarisation. Selon elle, c’est un excellent moyen de transmettre le savoir historique, puisque la vulgarisation permet de rejoindre le plus grand nombre de gens. Le savoir universitaire ne doit pas rester cloîtré! Surtout lorsque l’on sait que certaines personnes n’y ont pas accès. Madame Burgess souligne un concept américain désigné par le Knowledge translation, soit la traduction du savoir, qui nous ramène à une vulgarisation pour tous.

Peu importe le niveau de l’auteur, et c’est la beauté de la chose, l’écrivain peut être professeur ou étudiant. En tant qu’étudiant, je trouve génial d’imaginer que mes petites recherches peuvent avoir plus d’utilité que simplement me donner une note. Je peux facilement améliorer mes travaux, les remettre à mon goût, les écrire comme il me plaît, car la méthodologie en ce qui a trait aux textes de vulgarisation n’est pas la même (fini les notes en bas de page!). Le but à atteindre c’est que mon texte soit facile à lire, et ensuite, de trouver un endroit où le publier. Effectivement, cela peut sembler plus facile d’écrire que de se faire publier. Néanmoins, qui n’essaie rien n’a rien et c’est une excellente façon de se faire un nom dans le milieu de l’histoire. Il faut commencer quelque part, n’est-ce pas? Et quoi de mieux que d’être publié! Évidemment, cela demande de la persévérance, mais quelle belle gratification!

D’autre part, il y a différentes formes de vulgarisation : la bande dessinée, la caricature, les capsules radiophoniques et même les dessins animés sont des approches qui peuvent stimuler diverses personnes. Des rapprochements entre individus sont possibles comme des travaux d’équipes universitaires. Voyez-y des opportunités. Nous sommes dans un milieu vivant, actif et surtout créatif. Par exemple, un historien peut collaborer avec un artiste, que ce soit du domaine de la musique, de la danse, des arts visuels ou autres, ce qui peut faire un beau duo pour transmettre leurs savoirs. Ils peuvent par exemple créer un groupe de musique, des clips vidéo ou être une source d’inspiration pour un peintre. Les possibilités d’alliances sont multiples.

Quoi qu’il en soit et en dépit du marché de l’emploi de plus en plus restreint à notre arrivée, je crois fermement que l’histoire est un produit passionnant et enrichissant. Ainsi que l’exprimait madame Burgess : « la vulgarisation commence chez soi, avec ses propres travaux et ses propres idées. »

Nonobstant les enjeux de l’éthique en histoire et du rapport marchand de notre société, il peut être facile de se laisser soumettre à une vague populiste, donc n’oubliez pas que vous vulgarisez pour vous et votre plaisir. Pour terminer sur une bonne note, le mot clef serait « originalité ». Soyez audacieux, sortez des sentiers battus et laissez-vous inspirer par les univers qui vous entourent!


Voici quelques magazines pour débuter :

· Revue d’histoire Cap-aux-Diamants
www.capauxdiamants.org

· Revue d’histoire de l’Amérique française
www.ihaf.qc.ca/IHAF/Revue.html

· Revue du Réseau Histoire (publié dans le cadre de la Journée du Réseau Histoire)
http://reseauhistoireuqam.blogspot.com/

· Le Manuscrit, la revue étudiante du Département d’histoire de l’UQAM

· Votre propre revue blogue, YouTube…


Bonne rédaction à tous et merci à nos conférenciers!

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