En plus d'organiser des activités, le Réseau Histoire envoie un bulletin électronique qui diffuse des offres d'emplois et des événements en lien avec l'Histoire.

Pour vous y abonner gratuitement: reseau.histoire@uqam.ca

Si vous souhaitez vous joindre au comité organisateur, contactez assistant.histoire@gmail.com.

Qui sommes-nous ?

Montréal, Québec, Canada
Le Réseau regroupe des étudiants, des diplômés et des professeurs de l'UQAM. Un comité organise une variété d'activités en lien aux débouchés professionnels dans le domaine de l'histoire ainsi que des activités de réseautage.

samedi 20 octobre 2007

Compte-rendu du midi-rencontre «Enseigner l'histoire au collégial»

Le 10 octobre 2007, trois professeurs du cégep sont venus partager leur expérience avec les étudiants et les diplômés de l’UQAM. Valérie Blanc et Lorne Huston, du collège Édouard-Montpetit, et Patrice Régimbald, du cégep du Vieux-Montréal, ont accepté l’invitation du Réseau Histoire. Mademoiselle Blanc a obtenu sa maîtrise en juin 2007 à l’Université de Montréal. Elle donne le cours Histoire de la civilisation occidentale depuis la session d’automne. Lorne Huston enseigne la sociologie au cégep depuis 1976 et l’histoire depuis 1992 après avoir obtenu son doctorat en 1989 à l’université de Concordia. Patrice Régimbald a une maîtrise en histoire urbaine du Québec et un doctorat avec spécialisation dans le domaine de l’historiographie. Il a été chargé de cours à l’UQAM et enseigne au collégial depuis 1993. Il a travaillé dans plusieurs cégeps : Rimouski, Montmorency, Lionel-Groulx, André-Laurendeau et il enseigne au cégep du Vieux-Montréal depuis 1995.

Valérie Blanc a décidé d’enseigner au collégial afin de partager sa passion de l’histoire avec des étudiants qui sont en âge de pouvoir réfléchir sur les phénomènes historiques. Elle était aussi intéressée à participer aux projets de mobilité étudiante ayant elle-même participé à un stage en Europe lorsqu’elle était au collège Édouard-Montpetit. Lorne Huston s’est intéressé à l’histoire en enseignant la sociologie. En effet, la compréhension de certains phénomènes nécessite une perspective historique. L’enseignent de l’histoire a donné un second souffle à sa carrière. Selon les deux professeurs, l’enseignement de l’histoire au cégep est pertinent dans la mesure où il contribue à former des citoyens éclairés, car il aide ces derniers à mieux comprendre le monde dans lequel ils évoluent.

Les étudiants peuvent préparer leur carrière d’enseignant au cégep dès la maîtrise. Par exemple, Valérie Blanc a suivi un cours de pédagogie dans le cadre duquel elle a fait un stage. Elle a aussi obtenue une charge d’auxiliaire en enseignement. Ces expériences sont des atouts, mais elles ne sont pas un pré requis. Certains cégeps exigent aussi à leurs candidats de passer un test de français et de préparer un plan de cours. Les cégeps recrutent leurs enseignants quelques semaines et mêmes quelques jours avant le début de la session. Par conséquent, il est conseillé d’envoyer son CV au début de l’été en juin et s’attendre à être convoqué en entrevue au mois d’août. Il est aussi conseillé d’envoyer son CV (en version papier) au coordonnateur du programme ainsi qu’aux ressources humaines du collège sans attendre une publication d’offre d’emploi.

Dans la région de Montréal, la grande majorité des cégeps exigent une maîtrise. Quant au doctorat, il peut être un atout pour certains collèges qui recherchent des professeurs prestigieux. Cependant, il peut aussi être un frein pour les collèges qui ont un budget peu élevé. Quant aux chances d’être embauchés, elles varient en fonction d’une multitude de facteurs : le nombre d’élèves, les retraites de professeurs, le profil des candidats, etc. Patrice Régimbald, qui a été coordonnateur du département au cégep du Vieux-Montréal, affirme que les candidatures priorisées sont d’abord celles des personnes qui ont déjà enseignées au cégep, ensuite, celles des candidats qui ont des expériences pédagogiques pertinentes, et enfin, les autres candidatures valables. Il affirme que la connaissance des plans de cours et du contenu des cours est un atout. D’ailleurs, ces informations sont présentes sur les sites Internet des collèges.

La liberté des professeurs quant à l’élaboration du contenu de leur cours varie selon les cégeps. Dans tous les cas, les professeurs doivent respecter certains grands objectifs. Selon Lorne Huston, la raison d’être des cours d’histoire au collégial n’est pas de former des historiens. En effet, ces cours existent pour amener les étudiants à amorcer une réflexion sur le changement dans le temps. Patrice Régimbald a insisté sur le fait que les professeurs sont avant tout des pédagogues et que leurs tâches sont variées et parfois répétitives. En effet, il est impératif de bien définir les termes utilisés lorsque l’on s’adresse à des étudiants de première année.

L’enseignement demande aussi une bonne capacité d’adaptation et de persévérance. Bien entendu, la correction des travaux est une tâche répétitive, car il y a parfois plus d’une centaine de copies à corriger. Pour aimer ce travail, il ne faut pas se contenter de donner le même cours d’histoire d’année en année. Afin d’intéresser les étudiants, il faut aborder le cours de différentes manières et aussi avoir la conviction que ce qu’on leur enseigne est important. Pour garder sa motivation, il est intéressant d’élaborer des projets. Par exemple. Lorne Huston a élaboré une base de données en histoire avec un collège, Louis Lafrenière. Bref, l’enseignement est un métier exigeant, mais à la fois stimulant qui permet au professeur d’élargir ses champs de compétences. En effet, le cours Histoire de la civilisation occidentale couvre l’histoire de l’Occident de l’Antiquité à nos jours ce qui fait en sorte que l’on en apprend constamment en préparant ce cours.


Voici un complément d’information à la conférence gracieusement offert par monsieur Huston :

J'encourage tout candidat sérieux à l'enseignement collégial en histoire à adhérer à l'Association des professeurs d'histoire des collèges du Québec (APHCQ). C'est une excellente association qui tient un congrès une fois par année et qui publie un bulletin 3 fois par année + un numéro spécial qui annonce le congrès annuel. Le congrès annuel (qui en 2008 sera à Québec - bien sûr - se tiendra le 4-5 juin). C'est une occasion pour des candidats éventuels à côtoyer des profs en place, pour les voir aller, pour se faire connaître à travers des échanges, tant dans les ateliers ou les plénières que dans les occasions informels comme les pauses-santé, les lancements de livres, le banquet, les 5 à 7, etc.

L'adhésion annuelle est de 50$. Pour devenir membre, il suffit d'envoyer ses coordonnées (nom, adresse, institutions d'affiliation s'il y a lieu, téléphone, télécopieur, courriel)

À l'ordre de L'APHCQ
a/s M. Jean-Louis Vallée,
Centre d'études collégiales de Montmagny, Cégep de la Pocatière
115, boul. Taché Est,
Montmagny (Québec), G5V 4J8

Aucun commentaire: